Une mission à Madagascar

Mission de 2022

Semaine 1

Nous sommes heureux de partager avec vous notre voyage à Madgascar. Parti le 19 septembre pour un mois, notre groupe de 4 membres réalise un tour des communautés Jeanne de Delanoue, que nous supportons, pour définir leurs besoins futurs. 

Jeudi 22 septembre, déplacement vers AMBOSITRA (90 km), nous avons rencontré les enfants parrainés en individuel, à la communauté le matin et à la maison des enfants l’après-midi.

 

Vendredi 24 septembre, Départ d’Ambositra à 8 H, arrivée vers midi à FIANARANTSOA (136 km). L’après-midi consacré à une rencontre avec les enfants parrainés en individuel puis mise le point sur les parrainages collectifs et la cantine  d’AMBALAPAISO

Mardi 20 septembre, le groupe rencontre à ANDRAVOAHANGY et ANKADIVATO les enfants parrainés et visite de la cantine que nous soutenons.

Mercredi 21 septembre, départ pour AMBATOFOTSY (172 km), une rencontre avec les enfants parrainés, visite de l’école et cantine au centre social, puis départ pour ANTSIRABE.

Samedi 25 Septembre, après un long et difficile périple vers le sud, sur une nationale 7 de plus en plus dégradée (200 km), et 35 kms de piste, arrivée à SAKALINA en soirée.

Dimanche et Lundi 26 septembre, nous avons visité et évalué les projets supportés par l’association (magasin, moulin, puits), ainsi que le parrainage de l’école, puis nous avons rencontré les enfants parrainés

Dans cette région, nous avons trouvé une situation inquiétante. A cause de la sécheresse et des cyclones, beaucoup de paysans ne peuvent plus cultiver. Ils n'ont plus les moyens de nourrir leurs enfants qui viennent souvent à l'école le ventre vide.... On imagine leur concentration et les problèmes de santé qui en découlent. Le dérèglement climatique sévit aussi ici et nous confronte à une triste réalité

 

Semaine 2

Cette deuxième semaine a été bien remplie avec de nombreuses visites et rencontres, nécessitant des trajets longs sur les routes de Madagascar.

Vendredi  30 septembre : Départ départ d’ AMBOHIMAHAZO  à 8 h  pour ANTSIRABE (126 km) 

Samedi 1er au lundi 3 octobre: Départ d’ANTISIRABE arrivée en fin d’après-midi à MIANDRIVAZO (246 km). Nous sommes allés à ANKILIMOSA (90 km) pour voir l'école parrainée où nous avons été reçus avec plein de cadeaux : riz, bananes, mangues, patates douces. Cette école fonctionne bien et son directeur a des projets de construction d'un collège! Nous avons pu rencontrer avec les enfants parrainés en individuel et collectif  de  MIANDRIVAZO et réceptionner des sanitaires à l’école d’AMPAMSANAN.

Mardi 27 à jeudi 29 septembre :: Départ de SAKALALINA pour AMBALAVO (177 km), nous avons quitté le sud pour rejoindre par étapes MIANDRIVAZO la ville la plus chaude de Madagascar (40°C pendant notre séjour !).

Mercredi 28 et jeudi 29 septembre: Départ de AMBALAVO à 8 h, arrivée à AMBOHIMAHAZO (233 km) dans l’après-midi, pour une rencontre avec les enfants parrainés en individuel et  faire le point sur les parrainages collectifs de cantine et d’école.

Mardi 4 octobre : Départ de MIANDRIVAZO pour MALAIMBANDY  arrivée à midi, avec la visite de l’école et le bilan de notre action dans cette communauté.

Mercredi 5 octobre : Départ de MALAIMBANDY pour MORONDAVA (164 km) arrivée vers midi. L’après-midi, nous avons rencontré  les enfants parrainés en individuel  et les groupes d’enfants supportés en collectif. Nous nous sommes attachés plus particulièrement aux enfants en suivi médical et réalisé le point sur les matériels reçus et demandés.

Dans chaque endroit visité, nous avons recensé les nombreux besoins et les demandes de projet des uns et des autres: photocopieur, ordinateurs, sanitaires, réparation des plafonds de classes.

 

Semaines 3 et 4

Notre fin de voyage a été l'occasion de définir plus particulièrement les demandes de nos partenaires et évaluer plusieurs cas de réussites de nos actions.

Nous aimerions vous parler du foyer pour handicapés de Morondova. L’association y parraine une dizaine d'enfants soit handicapés eux-mêmes soit leurs parents sont handicapés…!

Les enfants poursuivent leurs études tant bien que mal tout en aidant leurs parents. Les situations familiales sont très lourdes. C’est un peu "la Cour des Miracles" tellement les cas sont difficiles. 

De nombreux parents étaient venus demander de l'aide pour leurs enfants ou pour eux-mêmes sachant que nous allions venir. Pas facile de leur dire non…

Nous avons aussi eu le plaisir de revoir Tojo un garçon qui souffre d'un mal de Pott que nous suivons depuis ses premières années. Nous avions financé des soins et une opération pour qu'il puisse marcher et aller à l'école, aujourd'hui il a 15 ans il est en 4e, il est toujours suivi médicalement, mais a une scolarité normale. L'avenir des personnes en situation de handicap à Madagascar est très problématique et loin d'être pris en charge comme il le faudrait.

Nous avons eu  le plaisir de rencontrer Benjamin enfant parrainé depuis longtemps. Il a 22 ans et vient de passer avec succès ses examens et sa soutenance de mémoire en licence de comptabilité de gestion ! Une véritable réussite de nos actions.

Nous remontons sur Tananarive en plusieurs étapes, car la route est toujours aussi longue et difficile. Nous avons rencontré les conseillères régionales à Ambositra pour définir les priorités par rapport aux demandes. 

Notre dernière étape sera la communauté d'Ambatomanjaka où nous aidons le dispensaire en particulier dans la fourniture de lait pour les bébés malnutris.

Nous allons bientôt rentrer en France. Nous ferons une évaluation de notre voyage et définirons notre projet pour les mois et années à venir.

Nous vous remercions d'avoir suivi notre voyage et espérons pouvoir partager avec vous rencontrer notre expérience.

 

Mission de 2015

A son retour de mission (septembre-octobre 2015), Marie-Claude nous livre son témoignage... émouvant

Il me tardait de retourner à Madagascar à la rencontre de ce peuple si attachant.
Dès notre arrivée, nous retrouvons Jeannot notre chauffeur qui depuis 2008 nous accompagne tout le long de notre mission.

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A Tana, nous sommes impressionnés par l'insalubrité qui règne dans la ville, des décharges sauvages sur les trottoirs... il faut dire qu'en début d'année, la capitale a été victime d'inondations catastrophiques, les gens circulaient en barques, toutes les décharges flottaient, et à la décrue tout s'est retrouvé dans les rivières.... conséquences : recrudescences de maladies, la peste, le choléra, le palu et beaucoup de morts car les gens n'ont pas d'argent pour se soigner.

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Nous avions hâte de quitter la ville pour la campagne, malgré les routes défoncées et les pistes impraticables.

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Nous avons retrouvé les magnifiques paysages de rizières, de cultures en terrasses qui bordent la nationale 7 avec des couleurs dignes d'une palette de peintre.

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Tout au long de cette route, nous assistons aux travaux quotidiens des paysans dans les rizières avec les zébus, puis les femmes qui repiquent le riz.

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Sur les bords de la route, les casseuses de pierres de plus en plus nombreuses avec leurs enfants. La fabrication de briques à la main, puis transportées sur la tête souvent par les enfants.

Madagascar 2010 1050  P1030217 redimensionner  Le portage des briques
Puis nous avons été témoins de feux de brousse très nombreux, véritable désolation, les paysans pensent que la terre sera plus fertile....

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On nous avait parlé de l'insécurité, qu'il fallait être très prudents, je partais avec une certaine appréhension. Nous avons croisé sur une piste une bande armée de lances et de fusils qui poursuivait des voleurs de zébus, car ils font leur justice eux même. A cause de la corruption, ils n'ont plus confiance en la justice. Il est fort conseillé de ne pas sortir dès qu'il fait nuit, c'est-à-dire à partir de 18 H.

         C'est avec joie que nous retrouvons les enfants parrainés, leurs familles et les religieuses qui les encadrent dans 14 lieux différents. L'accueil est toujours très chaleureux et les échanges enrichissants, le tout avec beaucoup d'émotions.

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Je vous livre l'histoire de quelques enfants qui m'ont particulièrement bouleversée

C'est ce petit garçon de 10 ans qui était parrainé et dont le parrain est décédé, il a décidé de changer d'école car sa maman ne pourrait pas payer l'écolage.... nous lui disons de ne pas s'inquiéter : l'association le prendra en charge.

– A la prison d'Ambositra, nous avons rencontré les femmes. Elles sont 10, dont une avec un bébé de 7 mois. Nous leur laissons des lainages, des couvertures, confectionnés par les résidentes de la maison de retraite de Sucé sur Erdre.

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– Un grand-père, vient nous voir avec ses petits enfants et sa fille handicapée mentale. Elle transporte des briques sur la tête pour se faire un petit peu d'argent.

– Suzanne, elle, a 13 ans. Elle manque régulièrement l'école car elle est malade à cause de la malnutrition. Elle vit souvent dans la rue avec sa maman qui n'a pas d'argent pour payer son loyer. Suzanne s'inquiète beaucoup : elle voudrait tant aller à l'école. Elle fond en larmes. Nous voilà bouleversés par la détresse de cette petite fille. Sa maman nous demande de la mettre en pension pour qu'elle étudie et puisse avoir à manger.
Quelques coups de fil et nous lui trouvons une école à 400 kms de chez sa maman. Nous expliquons à Suzanne qu'elle ne pourra voir sa maman qu'aux grandes vacances.

Suzanne retrouve le sourire, elle est tellement heureuse, un sourire qui vaut pour nous tous les cadeaux du monde.
« Aujourd'hui nous n'aurons pas perdu notre temps »

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– Dans un quartier très pauvre de Fianarantsoa nous rencontrons les enfants de la rue qui bénéficient de la cantine que nous parrainons, ils sont 61, la personne qui les encadre nous dit qu'une dizaine de ces enfants couchent toutes les nuits dans la rue.....
Les enfants nous remercient beaucoup pour notre aide
.

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Olivier, vous vous souvenez, il y a 4 ans, nous l'avions pris en charge grâce à vos dons.
Olivier avait un cancer à l'oeil, après des traitements de chimios et interventions chirurgicales, il est guéri, c'est un enfant plein de vie qui travaille bien à l'école, il a 8 ans. Sa maman remercie chaleureusement tous les donateurs qui ont permis de le soigner.

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Parmi les enfants parrainés depuis le primaire nous en avons plusieurs qui ont réussi brillamment leurs études :
– Natacha qui passe son diplôme d'infirmière au mois de décembre et qui va poursuivre pour être sage-femme.
– Berthine qui entre dans une école d'ingénieur agronome,
– Itiry qui a eu son BAC avec mention et veut être magistrat.
– Annita qui a obtenu une licence de Management d'entreprise et banque.


Ceci n'est qu'un petit aperçu de ce que nous vivons lors de nos rencontres.


Le soir lorsque les enfants rentrent de l'école ils aident leurs parents, beaucoup de familles monoparentales, ils vont chercher l'eau au puits, au milieu du village ou à la rivière. Pour faire les devoirs, c'est tous dans la même pièce et à la bougie. Il leur faut beaucoup de courage pour travailler. Pendant les vacances, beaucoup d'enfants nous ont dit aider leurs parents dans les rizières.

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Tous ces enfants, s'ils n'étaient pas parrainés, ne pourraient pas aller à l'école. Mais la question est pourquoi celui-ci et pas un autre : ils sont tous dans le besoin. C'est pourquoi nous nous orientons sur des parrainages collectifs d'écoles et de cantines. Cela nous parait plus équitable et permet à un plus grand nombre d'enfants de fréquenter l'école et d'avoir un repas par jour.


Dans les écoles que nous avons visitées, nous avons eu plusieurs demandes de parrainages d'école.


A Ampanassana, nous avons eu la joie d'assister à l'inauguration de 3 classes, dont nous avions financé les matériaux pour la construction qui a été faite par les parents d'élèves dirigée par le Père Marian. Inauguration animée par les enfants avec des chants et des danses, puis le verre de l'amitié.

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A Ankilimasoa, petit village de brousse, nous avions financé la construction de 3 classes, maintenant, il faudrait des bureaux pour les élèves et des livres, également un puits et des WC....

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Nous revenons les valises pleines de projets. Nous ne pourrons sans doute pas répondre à tous les besoins. Pour nous cela est très difficile de faire un choix. Aussi nous faisons appel à votre générosités, parlez-en autour de vous, même un petit geste.
« Les petits ruisseaux font les grandes rivières »


A TANA nous avons récupéré à la SALAMA des caisses de médicaments pour un montant de 2 200 € offerts par Pharmacie Humanitaire Internationale pour alimenter les 3 dispensaires tenus par les soeurs.
Merci à l'équipe de PHI de Nantes, grâce à leur aide beaucoup de malades seront soignés principalement les enfants.

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Enfin, je voudrais saluer le dévouement des religieuses qui encadrent tous ces enfants et qui ont à coeur qu'ils réussissent. Elles donnent sans compter.

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Merci pour l'accueil très chaleureux qu'elles nous ont réservé tout le long de notre mission.

« Le sourire d'un enfant est source de beaucoup de joie »

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La suite de la visite

Cliquez ici : Regards d'enfants